Pour contacter les AMAPs :
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Légumes : AMAPAPILLE (adhésion possible)
Aziz : 06 33 26 55 87
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Œufs - Lait : AMAPALACOQUE (adhésion possible)
Bénédicte Levasseur: 07 61 07 84 18
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Porc noir : AMAP Pichauriol (adhésion possible)
Michel Dunand: 09 53 04 90 81
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Veau, Bœuf : AMAP des Limousines (adhésion possible)
Marie Tourbillon: 06 50 81 16 31
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Poulets : AMAPAPOULE (adhésion possible)
Sylvie Janicot: 06 86 80 02 81
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Agneaux : AMAP çabêleàquint (adhésion possible)
Meredith Cambuzat : 05 61 24 30 02
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2021 : Les AMAP de Balma sont sur "Balma 31"

Nous sommes en période de renouvellment des contrats, cela a été l'occasion de participer à l'émission animée par Balma31 !

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2020 : Industrie porcine et covid 19. Rien à voir ?

Ici un article de Jocelyne Porcher paru le 6 mai 2020 sur le site de l’INSA de Lyon dans la rubrique « Chroniques culturelles » :

Alors que les scientifiques s’interrogent sur l’origine de l’épidémie de covid-19, l’humanité confinée exprime ses craintes quant à la transmissibilité du virus entre humains et animaux (Zoonose), et apprécie en même temps, plus que jamais en ces temps de distanciation physique, la proximité réconfortante des animaux domestiques.

Ancienne éleveuse, sociologue engagée dans la défense de l’élevage paysan contre les violences engendrées par les « productions animales », Jocelyne Porcher connaît bien ces paradoxes. Aujourd’hui directrice de recherches à l’INRAE, elle étudie les relations affectives entre humains et animaux, plus particulièrement dans le domaine de l’élevage.

Ici l'article.

 

2020 : Les cochons de la colère (vidéo)

Suite à la découverte dans les pays de l'Est et dans les Ardennes du virus de la peste porcine, en partie propagé par les sangliers sauvages, de nouvelles normes sanitaires dites Biosécurité, sont imposées en France à partir de 2020.
Bien que ce virus n'ait pas pénétré le territoire français, ces nouvelles normes, concoctées par les élevages industriels, mettent en péril les petits élevages de porcs de plein air.
Les éleveurs ariègeois de porcs de plein air ont décidé de résister à cette attaque de l'agro-industrie..... Voir la vidéo

cochons colere

 

 

2018 : des conditions climatiques catastrophiques pour l'agriculture

Les conditions climatiques catastrophiques de cette année ont occasionné des dégâts très importants dans de nombreuses fermes qui rencontrent une baisse du volume des cultures.
Il en va de même pour les éleveurs, dont la pénurie de fourrages commence à se faire sentir de façon dramatique (réserves de nourriture), d'autant que le phénomène dépasse notre région.
Déjà évoquée au sein des "brèves" précédentes, cette situation nécessite une prise de conscience de la part des mangeurs et la manifestation d’une solidarité sans faille et conforme à nos engagements.
L’accent est mis sur les efforts et les compétences considérables de la part des paysans pour arriver à mettre des légumes et de la viande de qualité et en quantité dans les assiettes des amapiens.
Hélas, cette situation s’ajoute à des années passées déjà difficiles, sans compter l’importance que cela représente pour des paysans récemment installés.

Pour une description détaillée des conséquences sur nos AMAPs voir la brèves du réseau d'Octobre 2018 en suivant le lien ICI

giemsi super paysan

 

Pourquoi Jocelyne Porcher défend l’élevage

Pour la sociologue, cesser de manger de la viande nous entraînerait vers une société sans animaux. Elle préfère promouvoir un élevage « à l’ancienne », respectueux de la relation de travail et de partenariat avec les bêtes.

LE MONDE | 24.08.2017 à 07h00 | Par Catherine Vincent (/journaliste/catherine-vincent/)

Dans le paysage très contrasté qui oppose les carnistes et les végans, Jocelyne Porcher occupe une place à part. Sociologue à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), elle mène avec son équipe de passionnants travaux sur la relation de travail qui s’instaure entre les éleveurs et leurs animaux. Avec une véritable connaissance du terrain, puisqu’elle fut un temps éleveuse de brebis dans le Sud-Ouest, avant de travailler en Bretagne dans un centre de production porcine.

Rupture anthropologique

Elle y a côtoyé la souffrance – celle des animaux comme celle des hommes – qui règne dans les élevages industriels. Et une conviction : arrêter de manger de la viande serait « la pire des choses qui pourrait nous arriver dans notre relation aux animaux ».

A l’entendre, la tendance végane actuelle – soutenue avec force par le marché des substituts aux produits animaux – nous promettrait en effet, si elle se généralisait, une rupture anthropologique. «L’agriculture sans élevage produira une société sans bêtes, qu’il s’agisse d’animaux de ferme ou d’animaux de compagnie », soutient-elle.
Pourquoi ? Parce que la vache et le chien de compagnie ont « le même destin », celui d’un animal domestique. Or, le mouvement antispéciste s’élève contre la domestication. « Si les vaches disparaissent, les chiens de compagnie disparaîtront un jour à leur tour », affirme-t-elle, évoquant « un projet de société effrayant ».

Jocelyne Porcher ne considère pas pour autant qu’il faille laisser les choses en l’état. Mais les adeptes du véganisme font à ses yeux une grave erreur en mettant sur le même plan « production animale » et « élevage » – confusion qu’elle analysait déjà dans son ouvrage Vivre avec les animaux. Une utopie pour le XXIe siècle (La Découverte, 2011).

Résister à l’industrialisation

Si elle condamne l’abattage de masse des animaux (considérés comme simples éléments des « productions animales »), qui leur inflige une terreur et une souffrance insoutenables tout en désespérant les éleveurs, elle défend au contraire avec fougue la capacité des hommes à sauver un élevage « à l’ancienne », respectueux de la relation de travail et de partenariat avec les bêtes.

C’est avec ces résistants à l’industrialisation, ceux qui vendent sur les marchés ou sur Internet, produisent dans des AMAP ou en système bio, que travaille Jocelyne Porcher. Et elle est catégorique : ces éleveurs-là font ce métier parce qu’ils veulent vivre avec les animaux, et ils entretiennent avec leurs bêtes un rapport moral.
En témoigne l’intérêt que suscite le collectif Quand l’abattoir vient à la ferme , qu’elle a créé en 2015 avec Stéphane Dinard, éleveur de bovins en Dordogne. L’objectif : obtenir l’autorisation d’expérimenter sur le territoire français le principe de camions-abattoirs mobiles, se déplaçant d’une exploitation à l’autre, afin d’éviter aux bêtes le stress du transport et la violence des abattoirs industriels.

Présent sur Internet, le collectif est soutenu par près d’un millier de personnes. Des éleveurs, bien sûr, mais aussi des consommateurs. Parmi lesquels, affirme la sociologue, « beaucoup de végétariens qui accepteraient de remanger de la viande dans cesconditions ».

 

2017 : Un peu de crispation sur le terme "BIO" 

Le "Bio" se porte de mieux en mieux en France et aussi dans notre région et les économistes mesurent "la croissance du marché du bio" à plus de 10%. Est-ce là l'origine des crispations qui retombent sur les épaules de petits producteurs et de leur transformateurs qui doivent maintenant faire très attention à leur language sous peine de procès ? Le terme "Bio" devient au fil du temps un terme protégé ne servant à désigner que le "label". Son usage courant va devoir être bani de notre language.

De ce point de vue, l'histoire du procès du boulanger d'Amiens est enrichissante : suivez le lien !

 

Maltraitance des animaux dans les abattoirs :

On est loin de l'empathie de nos éleveurs en AMAP avec leurs animaux !

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C'est en effet un scandale de maltraiter nos animaux d'élevage, animaux que nous avons pris la peine de domestiquer depuis plusieurs dizaines de milliers d'années pour leur compétence et aide, par leur travail, à notre qualité de vie.

L'industrialisation de l'élevage, la "rentabilité" des abattoirs nous amène à dénaturer le travail de l'homme et de l'animal, ce que Jocelyne Porcher (invitée lors de l'AG du réseau des Amap Midi-pyrénées en 2014) analyse et dénonce dans son travail universitaire. Cette entreprise de maltraitance favorise les dénonciations de "torture" que portent les "vegan" qui vont jusqu' auboutisme en refusant tout contact avec les produits animaux quitte à prêter main forte aux lobby de la viande synthétique obtenue via des protéines de soja OGM...

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Les dénonciations actuelles sont bien venues et importantes : elles révèlent le peu d'éthique que les industriels de la nourriture font de leurs "clients" qu'ils soient animaux ou humains, rien est trop bon face aux rendements économiques.

La fermeture des abattoirs "locaux" oblige nos "petit producteurs" à faire de nombreux km pour apporter leurs bêtes dans un abattoir, favorisant leur stress et le coût de l'abattage. Ces derniers épisodes de fermeture militent pour retrouver du sens à l'élevage et remettre en place des abattoirs itinérants.

Depuis plusieurs années, les AMAP portent ces réflexions et cherchent à développer des initiatives allant dans le respect des animaux d'élevage.

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Au sujet de la COP21: Les AMAP sont une des solutions au dérèglement :

Vandana Shiva, l’écologiste, auteure et féministe indienne, est en visite à Paris afin de signer le Pacte pour la Terre avec l’association Solidarité. Reporterre l’a rencontrée. L'article (ICI le lien) s'intitule :

« Les multinationales ont empêché les COP de résoudre le problème du climat ».

Le système agro-industriel, contributeur massif au réchauffement climatique, se montre aussi incapable de résoudre les problèmes environnementaux et alimentaires de la planète. Pour Vandana Shiva, la solution est à chercher du côté des « systèmes d’alimentation locale contrôlés par la communauté et gérés par les citoyens ».

"Gagner plus en travaillant moins" .

Mes vacances en Bretagne étaient en phase avec une de mes lectures : On y traite des questions de bon sens notamment celles qu'on se pose quand une technique d'élevage (élevage à l'herbe et treffle blanc) permettant à l'agriculteur de gagner plus en travaillant moins, sans polluer et en réduisant l'impact effet de serre n'est pas depuis quelques dizaines d'années soutenu et développé par les chambres d'agricultures, ministres, etc.

C'est un petit livre scientifique dans lequel des chercheurs de l'INRA témoignent de l'efficacité de la méthode.

AGRONOMES ET PAYSANS , Un dialogue fructueux ( voici un lien ICI.)

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Voici le texte de la 4° de couverture :

Dans cet ouvrage, Sciences en questions change de ton pour donner la parole à un petit agriculteur breton. Ardent promoteur et défenseur de l'agriculture durable, l'auteur s'est engagé dès les années 1960 dans la lutte des jeunes organisations paysannes sur la voie du progrès. Précurseur en matière de respect de l'environnement, il a appliqué avec succès l'adage « gagner plus en travaillant moins ». Le secret de sa réussite ? Pour ceux qui l'auraient oublié : le plat principal au menu d'une vache, c'est l'herbe ! Et l'exploitant qui s'en souvient n'est pas perdant, au contraire ! Chiffres en main, il le démontre. Aujourd'hui retraité mais toujours militant, André Pochon revient sur son combat et celui de son groupe en faveur d'une conduite d'élevage saine et sur l'histoire de ses rapports avec les scientifiques de l'Inra. Il relate avec passion les relations contrastées mais toujours fécondes que son mouvement a entretenues pendant quarante ans avec le monde agronomique. Ses anciens partenaires - jeunes chercheurs à l'époque - reviennent également sur leur expérience commune, faite d'échanges et d'enrichissement mutuels. Ils argumentent sur les motifs de brouille ou d'incompréhension et analysent ensemble la situation actuelle. « L'avenir sera tel que nous le ferons. Tout est possible, mais il faut y croire ! » dit l'auteur en conclusion. [Conférence-débat organisée par le groupe Sciences en questions, Paris, Inra, 4 octobre 2007]

Le puçage électronique des troupeaux .

Ci-dessous la lettre du groupe "Faut pas pucer" :

POUR UNE CAMPAGNE DE REFUS DES PUCES ELECTRONIQUES, DANS L’ÉLEVAGE ET AILLEURS

et un lien ICI sur quelques prises de positions.

et un autre lien ICI sur l' émission terre à terre qui a traité ce sujet..

et enfin un autre lien ICI vers la bande annonce du film "Mouton 2.0 - La puce à l'oreille".

Ces jours-ci, plusieurs éleveurs du Sud-Ouest de l’État français déclarent publiquement leur refus d’installer les nouvelles boucles d’identification électronique à l’oreille de leurs chèvres et de leurs brebis. Le groupe Faut pas pucer se déclare totalement solidaire de leur démarche et appelle les autres éleveurs à se soustraire aussi à l’obligation légale de « pucer » les animaux1.

Ceux qui manifesteront ainsi leur désaccord avec la loi doivent s’attendre à des représailles financières – baisse des primes qui constituent une part importante de leurs revenus – et peut-être judiciaires – procès, s’ils persistent. Ils auront donc besoin de soutien, matériel, moral et politique. Le plus grand service à leur rendre est d’ores-et-déjà de susciter, partout où cela semble possible, des débats sur les ravages de l’informatique dans la société, le travail, la vie personnelle. Par débats, nous entendons aussi bien la mise en discussion publique que le refus ferme des multiples contraintes bureaucratiques qui s’incarnent dans des dispositifs de « haute technologie » (ici des puces RFID, là des logiciels, ailleurs des bornes biométriques...).

Dans notre bulletin de l’hiver 2011, « Les robots rêvent-ils de moutons électriques ? », nous disions :

« Un troupeau équipé de puces électroniques, c’est un troupeau qui sera géré par ordinateur. Or on ne devient pas berger ou éleveur pour travailler derrière un écran, ni pour suivre les procédures standard concoctées par de prétendus experts. Du moins, si l’on pense qu’un élevage, ce n’est pas une usine à viande destinée à produire toujours plus et plus vite.

Ce problème ne concerne pas uniquement les éleveurs : un peu partout – sur les lieux de travail, dans les écoles, les hôpitaux – on automatise pour gérer la masse au détriment du soin et de l’attention. Dans des maternités, on équipe les nouveaux-nés de bracelets électroniques dotés de ces mêmes puces ; dans certains établissements scolaires, les élèves munis de leur carte sans contact sont bipés à l’entrée et à la sortie – le logiciel de « vie scolaire » envoyant automatiquement des alertes aux parents pas sms.

De ces innovations, qui visent à « faire moderne » et à réaliser des gains de productivité, les activités sortent appauvries, dénaturées. Et ceux qui les exercent sont plus étroitement contrôlés, leurs compétences dénigrées. Jusqu’au jour où l’on se retrouve à dire au client / à l’élève / à l’administré / au patient / à la brebis (rayez la mention inutile) : je suisdésolé mais l’ordinateur ne veut pas. À cela nous répondons : je suis désolé, mais je ne veux pas l’ordinateur. »

À cela nous ajoutons aujourd’hui : désolés, mais nous ne voulons pas de la traçabilité de tout et de tous comme remède aux pathologies d’une organisation sociale démesurée. Nous rejetons la production de masse, qu’il s’agisse de nourriture ou des multiples faux besoins que le capitalisme industriel a créés. S’il est impossible de garantir que la nourriture produite sur le marché mondial ne soit pas du poison, c’est le marché mondial qu’il faut remettre en cause et non les quelques pratiques agricoles qui restent jusqu’ici étrangères à la logique industrielle. S’il paraît impossible d’avoir confiance dans ce que produisent quelque 900 000 agriculteurs (un peu plus de 3% de la population active en France), nous ne pensons pas qu’il faille contrôler plus étroitement ces 3%, mais plutôt qu’une société où si peu de gens s’occupent de produire la nourriture – à commencer par la leur – ne tient pas debout. Et qu’elle appelle une remise en question radicale.

Bien sûr, il est délicat de transgresser les règlementations édictées par des bureaucraties dont nous sommes profondément dépendants, d’un point de vue matériel. Mais c’est également cette question de la dépendance qui nous intéresse, dans l’affaire du « puçage » : en Occident de nos jours, nous sommes tous des assistés, du patron de PME au bénéficiaire du RSA, de l’agriculteur au cadre dynamique, du fonctionnaire à l’artiste subventionné. Que l’on soit drogué au travail ou pas, notre mode de vie, basé sur la monétarisation de tout, les télécommunications à haut débit, l’énergie illimitée et l’État omniprésent, est en lui-même une forme d’assistanat généralisé.

Nous ne voyons pas quelle dignité et quelle liberté sont compatibles avec cela. À l’heure où la catastrophe nucléaire en cours illustre la folie du développement industriel, nous pensons qu’il est important de rejeter avec toute la fermeté possible l’embrigadement électronique et le gouvernement des experts.

Nous encourageons toutes les personnes qui se sentent concernées par ce rejet à diffuser largement cet appel, ainsi que les déclarations d’éleveurs refusant de pucer leurs bêtes. Les personnes qui s’engagent dans une telle démarche ne doivent pas rester seules face à l’administration et aux risques qu’elles encourent. Le refus de pucer implique l’organisation d’une solidarité, et d’abord d’une solidarité de proximité, entre éleveurs et avec d’autres personnes de leur voisinage. Au-delà de ce niveau local, c’est la dynamique nationale de cette campagne qui indiquera l’opportunité, et le moment, pour les refuseurs, de se rencontrer afin d’élaborer des perspectives de lutte plus précises.

Avril 2011, Le groupe Faut pas pucer

(correspondance : Le Batz, 81 140 St-Michel-de-Vax, ou Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. )

L’obligation d’identifier les caprins et les ovins nouveaux-nés est entrée en vigueur le 1er juillet 2010. Elledevrait concerner les bovins d’ici quelques années. À l’inverse, l’obligation de « pucer » les chevaux est plus ancienne (2008). Il est également obligatoire depuis plusieurs années d’identifier les animaux domestiques, et dans les mois à venir, la seule identification qui restera valable sera celle par la puce électronique. Notre appel à remettre en cause ces réglementations concerne bien sûr tous les animaux.

2013 une mauvaise année .

Quelle année difficile pour nos producteurs et éleveurs... Même si le soleil nous a fait ces jours-ci l'honneur de sa présence, la saison aura été très dure : manque de luminosité, températures basses avec des écarts importants, gros épisodes de pluie, orages de grêle... suite du communiqué ICI.

Communiqué :

pb climat 2013

AMAP, histoire et expériences :

Un livre sur les AMAP consacré à notre expérience sur l'essaimage et la façon de "réussir" une AMAP vient de sortir.

amap histoire experiences

Il retrace l'histoire des Amap dans le monde et en Midi-Pyrénées (voir détail ICI )

Son prix public es t de 21 €.
Vous pouvez envoyer un chèque de 24 € (frais d'envoi compris) à l'ordre de "Réseau des Amap MP", au 10 chemin de Jaffary 31200 Toulouse et en précisant l'adresse postale à laquelle vous souhaitez le recevoir.

Catherine se fera un plaisir de vous l'adresser par courrier dès réception (accompagné d'un reçu),

Vous pouvez l'acheter sur place au local du réseau à la même adresse ou bien l'acheter chez votre libraire préféré.

"La mort n’est pas notre métier".

Le 29 janvier 2011 l’émission « Terre à terre » de France culture (7h - 8h) a traité du rapport à la mort notamment dans les abattoirs, a évoqué le végétarisme, etc.

L’émission dure 54 minutes, vous pouvez l'écouter ICI.

Dialogue entre Paul Ariès, politologue et Jocelyne Porcher, chargée de recherches à l'Inra Sad-Apt (INAPG-Paris), spécialiste de l’élevage industriel, autour de son livre « La mort n’est pas notre métier » (Editions de l’Aube).

Solutions locales pour un désordre global.

Un film de Coline Serreau qui sort en salle le 7 avril 2010 (ici pour plus d'infos)

"Les films d’alertes et catastrophistes ont été tournés, ils ont eu leur utilité, mais maintenant il faut montrer qu’il existe des solutions, faire entendre les réflexions des philosophes et économistes qui, tout en expliquant pourquoi notre modèle de société s’est embourbé dans la crise écologique, financière et politique que nous connaissons, inventent et expérimentent des alternatives." Coline Serreau

"Dépassant la simple dénonciation d'un système agricole perverti par une volonté de croissance irraisonnée, Coline Serreau nous invite dans "solution locales pour un désordre global" à découvrir de nouveaux systèmes de production agricole, des pratiques qui fonctionnent, réparent les dégâts et proposent une vie et une santé améliorées en garantissant une sécurité alimentaire pérenne." Extrait du communique de presse.

Vous trouverez ci-joint les commentaires (pdf 570 ko) trouvés dans la Gazette de Cinéma UTOPIA.

Les AMAP de Balma dans la dépèche :

Tous les ans les AMAP de Balma se regroupent et tiennent un stand au Carrefour des Associations. La dépèche du Midi du 28 septembre 2009 relate la forte affluence que nous avons eue.

L'agroécologie un moyen efficace :

ENTRETIEN avec Marc Dufumier, professeur à l’AgroParisTech
« Refonder une recherche agronomique pour les pays du Sud»

Dans la droite ligne de la conférence de JP SARTHOU organisé à Balma par les AMAP, montrant tout l’intérêt des techniques de l’agroécologie pour nourrir de façon satisfaisante non seulement la planète mais aussi la consommation locale, sans utilisation de produits de synthèse, Marc DUFUMIER, professeur à l’AgroParisTech développe ce sujet au cours d’un entretien dans VRS377 de juin 2009.

extrait « ..... La recherche a trop longtemps consisté à mettre au point dans nos stations expérimentales de nouvelles variétés de plantes, pour améliorer le potentiel de leur rendement à l’unité de surface. Pour ensuite transférer –du haut vers le bas– ces variétés chez les agriculteurs du Sud. L’erreur réside dans le fait de croire que c’est à l’échelle d’une seule variété de plante à haut potentiel génétique que l’on parviendra à améliorer le rendement. ....»

Pour lire l’article complet c’est ici.

Repenser les prix des produits agricoles :

Dans le même numéro de VRS377 de juin 2009, on trouve l’article suivant de Matthieu CALAME Chargé de programme à la « fondation Charles Léopold MAYER pour le progrès de l’homme »:

DÉFIS ALIMENTAIRES, HUMAINS ET ENVIRONNEMENTAUX
Une politique alimentaire mondiale s’impose.

Résumé : Techniquement et économiquement réalisable, une politique alimentaire mondiale
passe par un prix élevé des produits agricoles et des facteurs de production pour
favoriser les agriculteurs qui produisent beaucoup avec peu.

Pour lire l’article complet c’est ici.

Un livre sur les AMAP :

Un livre vient de sortir sur les AMAP.

amap replacons alimentation

Comment se le procurer c'est ici

Un film sur le monde paysan et ses enjeux :

Comment se procurer HERBE (DVD en vente depuis le 8 septembre 2009) :

Au cœur de la Bretagne paysanne, deux visions du métier d’éleveur laitier se confrontent.
Alors que des Hommes se sont engagés depuis plusieurs années dans une agriculture autonome, durable et performante, le courant majoritaire de la profession reste inscrit dans un modèle de production industriel, fortement dépendant des groupes agricoles et agro-alimentaires...

LA Fièvre Cathare Ovine VUE PAR LES BIOS D’ARIEGE : IL EST OPPORTUN DE TRAVAILLER AVEC DES OBJECTIFS A LONG TERME.
Depuis le 02 septembre 2008 un arrêté préfectoral réglemente la lutte contre l’épidémie de fièvre catarrhale ovine. La vaccination et la désinsectisation sont les seules mesures proposées. Or ces deux mesures n’ont pas prouvé leur efficacité et leur innocuité pour les cheptels, l’environnement et les consommateurs. De plus prétendre éradiquer la FCO est un leurre. C’est pour ces raisons que les Bios d’Ariège demandent que la vaccination et la désinsectisation des élevages de ruminants ne soient pas imposées aux éleveurs.

Tout l'article ICI

Vous pouvez télégarger le texte ICI oubien la version brochure A5 ICI

Le réseau des AMAP Midi-Pyrénées a égalment réalisé un film éclairant sur les enjeux et fonctionnement des AMAP

Une  « AMAP » est une  « Association pour le Maintien de l'Agriculture Paysanne » dont l’objectif est d’assurer une véritable pérennité à une agriculture saine et locale. Les AMAP se différencient des « systèmes de distribution » classiques par des engagements réciproques passés sous forme de contrat entre un producteur paysan et un consommateur mangeur, sur toute une saison.

La perte de nos agriculteurs et paysans continue de s’accentuer du fait de à la croissance permanente d’un système basé sur l’industrialisation d’exploitations agricoles de plus en plus grandes et de l’augmentation des échanges agricoles commerciaux mondiaux.  Les mécanismes d’économie et de financiarisation poussent les méthodes et matériels de production vers toujours plus de technicité et mènent aujourd’hui en Europe à des règlementations visant à  la confiscation des semences[1] paysannes.

L’agriculture est aujourd’hui synonyme de malbouffe, de maltraitance des animaux d’élevage[2], d’exploitation des salariés, de prise de pouvoir sur notre alimentation par quelques entreprises multinationales[3], de pollutions[4], de contribution au réchauffement climatique, etc... Les travaux  concernant l’utilisation à outrance de pesticides et produits phytosanitaires sont de plus en plus nombreux[5], ceux sur les OGM apparaissent. Ils mettent en évidence des conséquences graves sur notre santé individuelle et collective[6], et nous alertent sur l’impact de notre pratique nourricière sur la santé de nos enfants.

Pourtant des modes de production alternatifs, démontrés performants par des agriculteurs-chercheurs, tels l’agriculture durable[7], alternative aux techniques productivistes d’ores et déjà expérimentée depuis plusieurs dizaines d’années, ou l’agroécologie[8], sont de véritables espoirs pour des productions écologiques à haut rendement et économiquement viables. Mais leur développement, malgré la validation de l’INRA, reste limité pour des raisons principalement politiques.

S’approvisionner localement, c’est le moyen de connaitre et maitriser l’origine de notre alimentation en s’intéressant à la ferme et à son paysan, aux modes d’exploitations et aux pratiques culturales. C’est aussi limiter les transports, action qui contribue, comme l’approvisionnement en biodynamique[9], à la diminution des émissions de gaz à effet de serre et à notre impact sur le réchauffement climatique.

Le retour à proximité des villes d’exploitations en maraichage diversifié[10] nécessitant peu de surface de terre, laisse aux paysans maraichers une petite marge de manœuvre pour trouver un équilibre entre la forte pression foncière due à l’urbanisation des terres[11], et de nombreux mangeurs potentiels exigeants une qualité gustative des produits et conscients de l’intérêt des circuits courts et de la vente directe.  Toutefois nombre de ces installations se trouvent confrontées à des difficultés économiques qui aboutissent à des cessations d'activité.

Pire encore est la situation des éleveurs-agriculteurs qui en vue d’une agriculture de qualité, pratiquent à la fois l’élevage extensif et la production de la nourriture de leurs bêtes. Ils ont besoin de surfaces bien plus importantes, et se trouvent repoussés vers des terres éloignées des villes.

Le métier reste dur et faiblement rémunérateur pour ces paysans qui veulent continuer à pratiquer en toute transparence et traçabilité une agriculture paysanne respectueuse de la nature  et des animaux, pour des  produits de qualité.

La Charte de l’Agriculture Paysanne[12] finalisée en 1998, a été rédigée à l’initiative du réseau  Fadear[13] plutôt proche de la Confédération Paysanne, pour définir des orientations agricoles permettant aux paysans de vivre de leur travail de façon durable. Cette charte contient 10 principes fondamentaux  qui guident le paysan pour que sa pratique réponde à l’intérêt général de la société. Ces principes constituent la base d’une politique agricole alternative qui répond à l’intérêt général tant du point de vue de l’humain ou de la santé, que du point de vue du maintien de la biodiversité ou de la réhabilitation des sols.

Sans mangeurs il n’y a pas de paysans.

Les AMAP[14] se sont construites autour de ces paysans pour apporter un soutien à leur démarche par un engagement solidaire. Notre engagement principal de mangeurs est le soutien des paysans locaux respectueux de la charte de l’agriculture paysanne. Ce soutien est nécessairement basé sur une même vision de l’intérêt général de la société.

En échange, le paysan s’engage auprès des mangeurs à produire professionnellement, en toute transparence, des produits de grande qualité gustative et garantissant une alimentation saine exempte de tout produit de synthèse. Le respect contractuel de la Charte des AMAP par le paysan est la garantie d’un engagement solidaire durable.  Cette garantie est liée à la transparence construite sur un dialogue constant entre mangeurs et paysan dont font partie les visites des amapiens[15] à la ferme.

Pour développer ce soutien, les mangeurs et paysans se sont rassemblés en réseau[16] (par exemple le Réseau des AMAP Midi-Pyrénées) afin de soutenir la création des associations « AMAP » associées à chacun des paysans producteurs, c’est ce que l’on appelle l’essaimage. Le but principal du réseau est donc de créer de nouvelles AMAP et d’aider à leur pérennité.

L’aide professionnelle des paysans, l’amélioration de leurs pratiques et produits, le développement de leur ferme, leur formation, les activités de conseil, sont les engagements apportées par d’autres associations telles que les Adear. Il existe également des associations permettant l’aide à l’achat de terres agricoles et à l’installation de paysans, etc…

D’autres acteurs politiques, tels que communes et départements, contribuent selon leur engagement politique, au développement  des fermes paysannes en aidant par exemple à la création des marchés de plein vent réservés aux agriculteurs locaux, labélisés « Bio[17] » nécessaire pour garantir une certaine qualité des produits à défaut d’un label « Charte de l’Agriculture Paysanne ». On trouve également des aides au fonctionnement, principalement pour la mise à disposition de locaux et emplacements commerciaux, de sociétés coopératives de type SICA[18] à l’intérieur desquels adhérents agricoles et non agricoles peuvent pratiquer localement du négoce. Là encore le label « Bio » peut être exigé par l’acteur politique s’il souhaite promouvoir une vision en rupture avec l’industrialisation telle que présentée plus haut, mais on trouve le plus souvent dans ces groupements, des productions dites « raisonnées » qui n’engagent que très peu le producteur sur ses modes de production. L’aide à l’accueil d’écoles d’apprentissage et de fermes écoles, la création dans les communes de ZAP[19] afin de lutter contre  la pression foncière et accueillir des paysans, sont d’autres alternatives possibles pour les acteurs politiques.

Sans paysans il n’y a pas de mangeurs.

Leurs revenus doivent être décents et en rapport avec leur rôle dans la société. Or les fermes et entreprises paysannes sont contraintes par la concurrence apportée par l’industrialisation, la PAC[20], la mondialisation du commerce, etc.  La mise en concurrence des produits[21], par les consommateurs et les circuits de distribution industriels, contraignent les prix, imposent un aspect visuel irréprochable des produits. Dans ce contexte, la question de la survie des paysans respectueux de la Charte de l’Agriculture Paysanne est obligatoirement posée.

Pour garantir un  revenu décent à ces paysans, les mangeurs en AMAP s’engagent sur l’achat d’une part de la production annuelle du paysan. Cette part est distribuée par le paysan, tout au long de la saison, sans intermédiaires, ce qui crée de fait une proximité humaine qui favorise l’établissement de relations de confiance. Ils redécouvrent la variabilité naturelle de la production saisonnière, et celle engendrée par le climat que de nombreux consommateurs ne connaissaient plus.  Les déchets de production sont très réduits car tout est livré sans soucis de présentation. Les revenus mensuels du paysan sont équilibrés  et répartis sur l’ensemble de la saison.  Les locaux de distribution sont souvent des locaux communaux mis à disposition gratuitement, les communes pouvant contribuer là encore au soutien de ce mode de distribution. Le temps habituellement perdu par le paysan au conditionnement de ses produits et à la vente est alors récupéré en temps pour la production.

Coté mangeur cet engagement n’est pas sans apporter quelques modifications de son mode de vie : il oblige en effet celui-ci à se déshabituer à manger de tout n’importe quand, et à gérer les stocks, pour la viande entre les dates d’abattage, pour les légumes sur les paniers trop remplis, sans pause possible d’une semaine à l’autre. C’est cette contrainte qui représente l’effort principal de l’engagement du mangeur, l’autre contrainte est celle d’accepter d’assumer financièrement les aléas de la production généralement dus au climat[22]. Certaines années seront «bonnes»,  d’autres «mauvaises» comme l’année 2013 qui a touché l’ensemble des producteurs. Les amapiens, de par leur engagement, amortissent financièrement  d’une année à l’autre, ces variations[23].

Le Réseau aide à l’échange entre paysans. Dans le cas du maraichage cette aide permet d’améliorer au mieux la diversité de la production, l’étalement des variétés, l’équilibre des livraisons, de minimiser les pertes et de s’adapter à la demande des mangeurs. Une mission, de réalisation et de maintien à jour d’un guide sur les bonnes pratiques culturales en AMAP, a été confiée au réseau lors de son Assemblée Générale de 2013.

Pour le paysan les pertes sont minimisées, aucun intermédiaire ne vient prélever une part de son revenu. Si le prix de la part satisfait à la fois le mangeur et le paysan alors un équilibre « gagnant/gagnant » est atteint pour les deux partenaires. Le prix de la part est discuté dans cet objectif en assemblée générale une fois par an. C’est aussi le moment d’échanger  et de tirer des bilans de la saison écoulée.

Michel DUNAND[24] -  Août 2013 – Adhérent  AMAPAPILLE - AMAP PICHAURIOL- AMAPALACOQUE


[1] Semences paysannes a mis en ligne les infos à ce sujet ICI

[2] Jocelyne Porcher est une chercheuse de l’ INRA qui s’intéresse particulièrement à cet aspect de notre relation aux animaux d’élevage

[3] Grande distribution, industries agroalimentaires, « Cinq géants de l’agro-industrie, dont Monsanto, contrôlent 60% des ventes de semences à travers le monde » article ICI

[4] Empoisonnement des eaux et des sols

[5] Par exemple on trouve un rapport de l’ Inserm ICI

[6] Voir « notre-poison-quotidien » une enquête de Marie-Monique robin

[7] Comme la méthode « Pochon » développée dans les années 80 démontrant les vertus économiques et environnementales de la fertilisation naturelle apportée par l’élevage en prairies

[8] Voir article du monde ICI

[9] Manger bio et s’approvisionner local contribuent manifestement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre : la démonstration se trouve ici

[10] Notamment pour des installations hors du cadre familial.

[11] 340 ha/an pour le SCOT de la grande agglomération Toulousaine (117 communes) selon Document SCOT

[12] Charte de l'Agriculture Paysanne

[13] Réseau Fadear

[14] Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne

[15] Membres d’une AMAP

[16] Contact Réseau des AMAP Midi-Pyrénées

[17] Plusieurs labels « Bio » existent et correspondent à des exigences différentes. Ils évoluent au fil du temps et sont souvent loin d’être un label de productions locales. Le cahier des charges européen de l’Agriculture Biologique (AB) évoluent pour accepter des exigences industrielles de plus en plus larges.

[18] Quelques infos sur les SICA ICI

[19] Les Zones Agricoles Protégées

[20] Politique Agricole Commune

[21] Essentiellement basé sur le prix de vente

[22] L’année 2013 est particulièrement difficile avec plus de 40% de production perdue pour certains maraichers.

[23] On peut noter que l’équilibre est plutôt trouvé sur quelques années, mais cela impose des techniques de conservation sur plus d’une année…

[24] Merci à Sylvie SCHETRITE pour ses corrections et aux remarques de nos nombreux adhérents.


PRINCIPES DE  LA CHARTE DE L’AGRICULTURE PAYSANNE

Principe n°1 :       répartir les volumes de production afin de permettre au plus grand nombre d’accéder au métier et d’en vivre

Principe n°2 :       être solidaire des paysans des autres régions d’Europe et du monde

Principe n°3 :       respecter la nature

Principe n°4 :       valoriser les ressources abondantes et économiser les ressources rares

Principe n°5 :       rechercher la transparence dans les actes d’achat, de production, de transformation et de vente des produits agricoles

Principe n°6 :       assurer la bonne qualité gustative et sanitaire des produits

Principe n°7 :       viser le maximum d’autonomie dans le fonctionnement des exploitations

Principe n°8 :       rechercher les partenariats avec d’autres acteurs du monde rural

Principe n°9 :       maintenir la biodiversité des populations animales élevées et des variétés végétales cultivées

Principe n°10 :     raisonner toujours à long terme et de manière globale

PRINCIPES DE LA CHARTE DES AMAP

1.         La référence à la charte de l’agriculture paysanne pour chaque producteur

2.         Une production de dimension humaine adaptée aux types de culture et d’élevage

3.         Une production respectueuse de la nature, de l’environnement et de l’animal : développement d’une biodiversité, fertilité des sols, production sans engrais chimiques ni pesticides, gestion économique de l’eau …

4.         Une bonne qualité des produits : gustative, sanitaire, environnementale

5.         L’appui à l’agriculture paysanne locale

6.         La solidarité et des liens actifs avec tous les acteurs locaux œuvrant pour le maintien de l’agriculture durable et d’un commerce solidaire

7.         Le respect des normes sociales par rapport aux employés de l’exploitation, y compris le personnel temporaire

8.         La recherche de la transparence dans les actes d’achat, de production, de transformation et de vente des produits agricoles

9.         L’accompagnement des producteurs à l’autonomie, c'est-à-dire la capacité à être maître de ses choix

10.       La proximité du producteur et des consommateurs : elle est indispensable pour assurer le lien direct entre eux et pour favoriser le circuit le plus court entre producteur et consommateurs

11.       Une AMAP par producteur et par groupe local de consommateurs

12.       La formalisation et le respect des contrats à chaque saison entre consommateurs et producteurs

13.       Aucun intermédiaire entre producteur et consommateurs, pas de produits achetés et revendus par le producteur sans accord des consommateurs.

14.       La définition à chaque saison d’un prix équitable entre producteur et consommateurs

15.       Une information fréquente du consommateur sur les produits

16.       La solidarité des consommateurs avec le producteur dans les aléas de la production

17.       Une participation active des consommateurs à l’AMAP favorisée notamment par la responsabilisation du maximum d’adhérents

18.       Une sensibilisation des adhérents de l’AMAP aux particularités de l’agriculture paysanne.

Samedi 28 novembre 2015 : Lancement de la COP21

Une bonne idée au départ : Regrouper dans une même "manifestation" les associations qui ont un "engagement" explicite vis à vis du réchauffement climatique.
Sitôt dit sitôt fait, un stand est organisé via "Le Café Politique" sur le marché de Balma quelques jours avant l'ouverture de la COP21.

Nous avons proposé à cette occasion, à l'ensemble des associations AMAP de Midi-Pyrénées, un petit jeu afin de faire connaitre et de susciter des questions autours de l’intérêt d'être en AMAP vis à vis du réchauffement climatique.

Pour cela nous avons préparé 22 petites fiches qui se présentent chacune comme un petit papier plié en deux. En couverture un thème (permettant de lancer la discussion) et le nom de l'AMAP concerné, Au dos par exemple le logo de l'AMAP, et à l'intérieur le décryptage du thème vis à vis de la COP21.

Voici ci dessous le contenu des fiches.

Nota : un certain nombre de fiches utilisent ou reproduisent des informations compilées et calculées par JM. Jancovici.

Thèmes

Quel intérêt pour le climat ?

Engrais et pesticides de synthèse Toute l'agriculture, à l'exception des surfaces cultivées en bio, consomme des engrais et des pesticides de synthèse, qu'il faut produire, et cela requiert de l'énergie fossile, donc engendre des émissions de CO2 (les engrais de synthèse sont produits à partir du gaz naturel : au sens propre, nous mangeons du gaz et du pétrole lorsque l'on mange non bio.
Engrais de synthèse Si nous raisonnons à l'hectare, les engrais de synthèse représentent l'essentiel des émissions amont, les pesticides étant beaucoup plus marginaux pour les émissions de gaz à effet de serre. Par ailleurs les réactions chimiques intermédiaires de la production des engrais engendrent aussi du N2O (protoxyde d'azote). Bien sûr, les émissions liées à la fabrication de ces produits ne sont pas comptées dans le poste "agriculture", mais dans le poste "industrie"
Goutte à goutte Il y a minimisation de l'utilisation de l'eau entrainant une réduction de consommation d'énergie sur la chaine de production, de transport ou de puisage de l'eau
sol vivant La tendance AMAP est de produire des légumes en minimisant le travail de la terre, ce qui implique d'obtenir une terre légère et riche en surface comme on peut la trouver en forêt. Les paysans cherchent à obtenir une terre riche en humus, vers de terres et autres animaux utiles à la rendre fertile. On parle de terre vivante. Il y a alors minimisation de l'énergie consacrée au travail de la terre et réduction associée des GES.
biodiversité Utilisation de la diversité et des équilibres écologiques  pour l'optimisation une production sans engrais et pesticides de synthèse
élevage extensif Augmente la surface engraissée naturellement par les animaux en vue de trouver un équilibre entre la surface nécessaire à la production des céréales pour leur nourriture et la production des engrais nécessaire à cette production. Permet la réduction naturelle de production de viande par un effet de rareté. Améliore la qualité de la viande et le bien-être des animaux. A un effet immédiat sur la qualité des paysages et l'entretien des campagnes.
agriculture péri-urbaine L'agriculture peri-urbaine participe à la trame verte et bleue sur laquelle s'appuie le SRCE (schéma régional de cohérence écologique) lui-même imposé aux communes et territoires par le grenelle de l'environnement.
agriculture intra-urbaine Les toits cultivés, les parcs et jardins en ville stockent moins de chaleur que le béton et permettent le refroidissement nocturne. Une agriculture intra-urbaine participe au refroidissement thermique de la ville et permet l'économie des énergies utilisées pour la refroidir. Actuellement Toulouse est en moyenne 4°C plus chaude que sa banlieue.
local C'est réduire directement les transports routiers et le nombre d'intermédiaires. On économise donc la production de GES du transport et de la construction des bâtiments des intermédiaires et l'énergie nécessaire à la conservation des produits durant leur transport.
association Crée les liens entre les Amapiens lors des distributions, et contribue à la construction et diffusion des idées fondatrices du développement durable. Elle participe à une éducation populaire sur les pratiques vertueuse pour une économie et environnement durable
rythme saisonnier Apprentissage, pour les citadins,  à se nourrir au fil des saisons, et renouer avec les cycles naturels des plantes et des animaux, à prendre en compte les variabilités du climat
engagement pour une "part" de production Toute la production et pas seulement les produits "calibrés" sont livrés dans la part de production (petits et gros légumes, tous les morceaux des bêtes), il y a réduction des déchets
livraison en panier Pas d'utilisation de sacs et sachets plastiques consommateurs d'énergie et de pétrole, pas de dégradation de la planète par des déchets non biodégradables
pas d'OGM réflexion éthique sur l'impact des excès de l'industrialisation des produits (multinationales)
Connaissance des animaux élevés Les liens de proximité tissés avec les animaux avant leur abatage provoque naturellement une réduction de la consommation de viande, au profit d'une dégustation de qualité. C'est directement la réduction de notre impact CO2
Qualité des produits La qualité nutritive des aliments qui ont poussés ou ont été élevés naturellement à leur rythme,  sans les faire grossir artificiellement par une surconsommation d'engrais et d'eau, leur donne de grandes qualités nutritives ce qui s'ajoute à la réduction des GES due à une production sans produits de synthèse.
Agriculture et effet de serre En France (en 2004), l'agriculture contribue pour plus des deux tiers  aux émissions de méthane (CH4), et pour près des trois quarts aux émissions de protoxyde d'azote (N20). Par ailleurs, ces deux gaz (méthane et protoxyde d'azote) sont aujourd'hui responsables de près d'un tiers des émissions de gaz à effet de serre en France
Surfaces agricoles Elevage et Maraichage Entre 65 et 70% de la surface agricole française est consacrée à l'alimentation des animaux. Les cultures légumières et fruitières (c'est à dire tous nos fruits et légumes, vigne et pommes de terre exceptées) représentent seulement 2% des surfaces agricoles.
Productions vertueuses des AMAP les dépenses consacrées à l'achat de produits "bruts", par exemple des légumes ou des fruits frais en vrac, ou de la viande fraîche, ne représentent plus que 20% de l'ensemble de ce que nous consacrons à l'alimentation (en moyenne). Le reste de nos dépenses est consacré à des productions de l'industrie agro-alimentaire : pâtes, conserves, surgelés, plats préparés, biscuits et confiseries, boissons, etc. Or ces industries consomment de l'énergie en direct, et donc émettent des gaz à effet de serre qui seront "inclus" dans les produits que nous achèteront ensuite : en France, 15% de la consommation d'énergie de l'industrie est le fait des industries agroalimentaires
Origine GES en culture productiviste Il faut tenir compte du chauffage du local d'élevage, de l'énergie fossile utilisée par le tracteur, de l'énergie fossile nécessaire pour fabriquer les engrais qui serviront à cultiver les céréales, des émissions de N2O lorsque ces engrais seront épandus dans les champs, de l'énergie fossile nécessaire pour fabriquer les aliments à partir des céréales cultivées,  des émissions liées à la fabrication des engins agricoles, de l'énergie fossile de séchage des grains, de l'énergie qui a été nécessaire pour raffiner le pétrole .... Enfin, si l'aliment est issu d'un ruminant (lait, viande de vache, etc) il faut aussi tenir compte de la fermentation dans leurs estomacs qui produit du méthane (20 millions de bovins en France)
Combien de km pour du Bœuf industriel Rouler 1 km avec une voiture qui consomme 8 litres aux 100 est équivalent en  GES à  manger 100 grammes de boeuf ou 500 grammes de porc (l'énergie "incluse" dans la viande est essentiellement l'énergie qu'il a fallu dépenser pour cultiver les céréales dont la bête s'est nourrie, ce qui a nécessité de l'essence dans le tracteur, et surtout la fabrication d'engrais : l'agrochimie est très intensive en énergie)
élevage "bio" Les émissions de CO2 et de N2O (gaz à effet de serre) liées à la production d'un kg de nourriture en système bio baissent, et les émissions globales par kg sont diminuées de 30% environ pour les viandes rouges et de 50% - voire plus - pour les produits végétaux et les volailles.

Bonne semaines COP21

Des interrogations apparaissent à nouveau sur le contenu du terme "bio" et sur les pratiques de nos paysans en AMAP.

Nous vous conseillons de lire ICI un article écrit par un de nos paysans et que vous pouvez également trouver sur le site du Réseau des AMAP Midi-Pyrénées.

bio ou pas bio

et un tableau comparatif des différents "labels".

table bios